Lee Young-sé
présentation
Au carrefour de deux cultures,
Lee Young-sé construit une oeuvre singulière qui plonge ses racines
dans une tradition ancestrale ouverte dans le milieu du XVIIIe siècle
à la modernité de l’Occident. L’histoire et l’œuvre de Lee Young-Sé
sont un voyage entre deux cultures.
Né en Corée en 1956, il quitte son pays dès la prime enfance avec
ses parents, qui viennent vivre en France.
Il s’initie à la peinture dans l’atelier de son père Ungno Lee,
avant de fréquenter l’École nationale des Arts appliqués,
puis l’académie de la Grande Chaumière et
l’École des Beaux-Arts de Paris.
Son œuvre plurielle, résolument contemporaine, s’inscrit cependant
dans le sillage d’une certaine tradition asiatique, tant sur le plan
thématique que technique. Bien que résolument moderne,
son travail s’enracine dans la tradition asiatique.
Formation
1980-1984
Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris
1976-1978
Académie de la Grande Chaumière, Paris
1975-1976
Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et
des Métiers d’Art Olivier de Serres, Paris
1974-1975
Ecole Supérieure d’Arts Graphiques Penninghen, Paris
Première partie de l’interview de l’artiste coréen Lee Young-sé par Mael Bellec, conservateur du musée Cernuschi.
Monographie
Mael Bellec : Votre père et votre mère, Ungno Lee
(1904-1989) et In-kyung Park (née en 1926),
sont tous deux des artistes coréens adeptes de la peinture à l’encre.
Ils viennent en Europe pour se confronter à la peinture
occidentale et s’installent définitivement en France
en décembre 1959. J’imagine que cet environnement
familial a favorisé votre vocation artistique.
Young-sé Lee : Je suis tombé dans la marmite quand j’étais petit.
Lors de l’arrivée de ma famille en Europe fin 1958,
je montrais déjà un intérêt pour les visites de galeries.
Je regardais intensément les peintures.
D’ailleurs, dans une exposition en Allemagne,
j’avais croisé un photographe qui était ébahi de
voir un enfant de trois ans regarder chaque oeuvre
attentivement. La photo est parue le lendemain dans
le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Lors de la visite de
la documenta en 1959, j’observais aussi tout ce qui
était exposé et je suis entré sans hésitation dans une
installation qui ressemblait à une grotte.
Je ne m’en souviens pas, évidemment, mais je pense que j’avais
déjà la vocation. Quand on voyageait dans les hotels,
je m’appropriais les choses. Je prenais par exemple
du cirage et l’étalais avec une pointe sur du papier.
Je passais aussi beaucoup de temps à dessiner.
Entretien par Mael Bellec ( Extrait de la monographie de Lee Young-sé ).
Atelier de Lee Young-sé créé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte.